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Gérard SEBAOUN - Conseiller municipal de Franconville
26 août 2006

2 heures avec Lionel JOSPIN

Si je n'ai pas fait le déplacement de La Rochelle comme beaucoup de mes amis socialistes, je suis heureux de pouvoir suivre les débats retransmis sur LCI et I télé. 

J'ai suivi les performances de laurent Fabius devant le MJS, et de Dominique Straus-Kahn hier soir. Je les ai trouvés bons, chacun dans un registre différent, affirmant des convictions, définissant les enjeux de la prochaine présidentielle tout en essayant de tracer une perspective.

Lionel_Jospin Cet après midi, vers 16 h, c'est un Lionel Jospin tendu et très attendu qui planchait devant le MJS.

Allait il se déclarer candidat ? Chacun espérait secrètement avoir la réponse à cette question. Mon sentiment, c'est qu'il brûle de l'être, et il en a la légitimité évidemment, mais qu'il cherche deséspèrement comment l'annoncer.

Son exposé théorique fut de bonne facture, même s'il est difficile de suivre des notes écrites en position assise (détail qui a son imortance visuelle à la télévision) et les réponses aux questions claires. Celles ci étaient aiguisées venant d'un auditoire qui n'était pas acquis d'avance pour qui connaît le MJS.

Son tableau plutôt flatteur du bilan des 5 années de son gouvernement, sa campagne présidentielle ratée (J'avais l'impression d'être en pilotage automatique dira t-il), sa solitude dans la défaite et sa décision de renoncer immédiatement, son incompréhension de ce qu'il considère encore aujourd'hui comme une profonde injustice, la multiplication des candidatures à Gauche avec pour principale cible la politique gouvernementale (!), le rôle des media notamment sur le thème de l'insécurité, tous ces arguments, je les partage, nous les partageons depuis le 21 avril.

J'ai toujours pensé, et je suis heureux qu'il l'ait dit, que l'autoflagellation que j'ai beaucoup entendue lors d'interminables réunions du parti après l'échec de la Présidentielle de 2002, n'avait aucun sens, et qu'elle n'avait rien à voir avec une analyse politique lucide de notre défaite.

Aujourd'hui nous sommes encore convalescents, et déjà en pré campagne. Ainsi va la vie démocratique.

L'émotion de Lionel Jospin n'était pas feinte. Il a l'étoffe d'un homme d'Etat mais de piètres qualités de communiquant !
Faut il lui en tenir grief ? Evidemment non. La question qui brûle les lèvres de tout socialiste est celle ci :

Alors Lionel, candidat, OUI ou M.... ? Et si c'est NON, tu devras nous dire lequel (ou laquelle) te semble le plus à même de représenter notre parti et plus largement la Gauche avec les plus grandes chances de succès, à l'aune de l'analyse politique que tu as livrée cet après mdi.

Il n'est pas inutile de relire l'article du Monde signé par Jean Pierre Langellier et daté du 06 mai 2002 qui titrait : Hommage inattendu du "Financial Times" à Jospin. : Extrait :

Il est rare que le journal préféré de la City rende hommage à l'action et au comportement d'un dirigeant socialiste. C'est pourtant ce qu'il fait lundi, à l'égard de Lionel Jospin, et sous la signature de son correspondant à Paris, Robert Graham. Le premier ministre sortant, écrit-il, "quitte la scène politique comme le roi Lear de Shakespeare, en étant plus à plaindre qu'à blâmer". Il y a quelque chose de tragique dans le destin de cet homme politique qui a gouverné son pays avec intégrité et compétence pendant cinq ans et qui disparaît du paysage si brutalement. En l'espace de deux semaines, il est presque devenu une non-personne, se réfugiant depuis quelques jours dans un silence à peu près total. Les livres d'histoire rappelleront avec sévérité l'arrogance avec laquelle il a conduit sa campagne et s'est trompé sur l'humeur de l'électorat, mais ils jugeront avec beaucoup plus de bienveillance ses années de pouvoir."

Car, note le Financial Times, orfèvre en la matière, "la performance économique de la France" pendant les années Jospin "fut meilleure que celle de tout autre pays européen, grâce à un bon équilibre entre la progression de la consommation intérieure et une hausse modeste des dépenses publiques". En tant que réformateur, M. Jospin "était hanté par l'expérience du gouvernement précédent, celui d'Alain Juppé". Ce qui ne l'a pas empêché, rappelle le journal, de mener à bien une série de réformes : l'introduction des 35 heures, le gel du développement des centrales nucléaires, la loi sur la parité, l'autonomie limitée pour la Corse.


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