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Gérard SEBAOUN - Conseiller municipal de Franconville
28 novembre 2006

La tentation de la majorité du Conseil général ?

flash_ball_super_proCelui ci n'a aucune compétence en matière de sécurité Cam_ra_de_surveillanceCependant (comme dans d'autres domaines) il apporte une aide aux communes, notamment avec la création en 1999 d'un dispositif pour l'installation de caméras de vidéo surveillance sur leur territoire.

Lorsqu'on reprend les délibérations, ce que j'ai fait pour illustrer mon intervention au nom de mon groupe lors de la séance du 24 novembre, les demandes étaient initialement limitées - Une caméra devant le parking du collège, une autre pour un batiment public etc.- et peu onéreuses. J'en ai donné la liste : Vauréal, Viarmes, Jouy le Moutier, Sarcelles, Belloy en France, Luzarches etc. Et puis la commune de Goussainville a inflationné avec des budgets de 174 743 € en 2002 et de 330 240 € en 2006, et des subventions (30 % du total HT et 50 % pour les collèges) qui ont suivi cette escalade, en très forte hausse. Nous nous sommes émus de cette situration en commission permanente (CP) et dans la même séance, avec Robert Daviot, conseiller général UDF de Domont, nous avons demandé une évaluation des dispositifs de vidéo surveilllance financés en partie par le département.

Ce dernier vendredi à une délibération proposant une aide à l'armement des polices municipales de flash balls, (question qui n'avait j'usqu'alors jamais été évoquée) [ j'ai voté contre] a succédé une longue discussion sur la multiplication des projets de vidéosurveillance soumis au conseil général et surtout de plus en plus onéreux : Une participation de 2,5 millions d'euros a ainsi été octroyée à la CAVAM.

J'ai demandé que notre assemblée revoit son dispositif et se limite au subventionnement des système de surveillance placés aux abords des collèges qui sont sous notre responsabilité. Pour le reste, il est nécessaire de dresser une liste claire de ce qui peut être subventionné ou non et d'établir un plafond.

Il n'est pas acceptable, et pour des raisons pas toujours légitimes, que demain nos communes soient truffées de caméras, avec à terme une situation à l'anglaise. La grande Bretagne compte plus de 4 millions de caméras, soit une pour 14 habitants ! Sans pour autant garantir une meilleure sécurité aux britanniques.

Garder la tête froide tout en répondant à la demande légitime de sécurité de nos concitoyens, sans succomber aux sirènes en tous genres des "consutants", "des sociétés d'audit", "des installateurs" en vidéo surveillance dont le chiffre d'affaires explose, n'est pas chose facile. La vidéo surveillance n'est qu'un outil qui ne remplacera jamais la présence humaine, personnel dans les établissements d'enseignement, dans les services publics, policiers au contact de la population, éducateurs etc. 

Au delà des débats éthiques sur les libertés fondamentales, dont la CNIL doit être le garant scrupuleux, il ne s'agit ni de crier au délire sécuritaire, ni de surenchérir avec des flash balls ou pourquoi pas demain des armes de poing, mais bien de borner un dispositif "hors compétences" qui est en passe de déraper notamment sur le plan financier.

Le Parisien http://www.leparisien.com en a fait le grand titre de son édition valdoisienne - Extraits :

..."Le préfet du Val-d'Oise, Christian Leyrit, s'est jusqu'à présent toujours opposé aux demandes (de flash balls) qui lui sont parvenues. Au conseil général, le communiste Bernard Calabuig et le socialiste Gérard Sébaoun ont manifesté leur hostilité au projet. « De notre côté, nous avons fait sauter un verrou, mais si le préfet ne veut pas faire sauter le second, il ne le fera pas » se contente d'indiquer le vice-président UMP, Luc Strehaiano, Monsieur Sécurité du conseil général...

...Le chef de file de l'opposition socialiste Didier Arnal, a souligné qu'une caméra ne remplacera jamais la présence humaine devant un collège. L'élu PS Gérard Sébaoun a tiré la sonnette d'alarme à propos du risque de voir se multiplier les demandes de financement de systèmes de vidéosurveillance, auprès du conseil général qui finance largement (de 30 à 50 %) ces projets. Allant dans le même sens, le maire socialiste de Sarcelles, François Pupponi, a regretté qu'on aide toutes les communes de la même manière quelles que soient leurs ressources...

Le débat continue mais les crédits sont votés et demain ce sera autour de l'agglomération de Val et Forêt puis d'autres de demander des subventions que je considère exorbitantes et non fondées, en raison d'un dispositif mal ficelé.

Dernière interrogation à laquelle il faut répondre : La délibération sur l'armement des polices municipales de flash balls est elle totalement exempte d'arrières pensées électorales ?

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