François BAROIN, l'agent double

Qu'est ce qui a poussé notre nouveau Ministre de l'Intérieur à réserver ses premières déclarations aux quota d'étrangers en situation irrégulière à expulser chaque année ?

• L'envie forcené de plaire au petit maître parti la veille ?
• la volonté d'enfiler son "bleu" de travail pour 5 semaines ?   
• Le mauvais air qui circule encore la place Beauvau ?

Le fils spirituel de jacques CHIRAC a peut être le visage du gendre parfait ou d'un Premier de la classe, mais il agit comme un politicien pressé de s'inscrire dans les pas de son prédecesseur. Peut être se rêve t-il déjà un destin national  comme le suggérait Libération hier ?

La réalité, ce sont des hommes, des femmes et des enfants, en situation irrégulière c'est vrai, qu'on traque, qu'on  arrête et qu'on expulse au nom de la République et au nom du droit. Beaucoup d'entre eux travaillent et vivent mal de celui ci. Leurs enfants fréquentent l'école de nos enfants et beaucoup d'entre nous se sont levés depuis l'an dernier pour s'opposer aux expulsions de ces enfants scolarisés et de leurs parents sans papiers. La peur de l'étranger utilisée à dessein en période électorale sert la surenchère de la droite sur le terrain de l'immigration. Elle court après Le Pen et le nouveau shérif de Beauvau a choisi de s'inscrire délibéremment dans la ligne !

• Sarkozy a déclaré dans sa conférence de presse du 11 janvier 2007 "25 000 étrangers en situation irrégulière seront raccompagnés dans leur pays d'origine en 2007. C'est la technique du quota en direction des forces de m'ordre pour leur demander coute que coute de faire du chiffre ! Mais alors pourquoi tenter d'adoucir son discours par l'adjonction de phrases creuses du style "Attentif aux situations individuelles, respectueux des personnes" ?

• François Baroin a mis 24 h pour mimer la voix de son maître : "25.000 départs" sont "programmés pour cette année" contre "24.000 départs qui ont été effectués en 2006". Mais lui aussi cherche à arrondir, à "humaniser" ses propos. Ce serait grotesque si ce n'était tragique ! Il n'y aura pas d'expulsions massives et brutales. Il y aura un traitement au cas par cas, individualisé, mais l'application ferme et juste de la loi républicaine", a-t-il ajouté, préconisant "la fermeté dans le discernement".

Je récuse "l'appel d'air" appelé en renfort et à tout bout de champ, dans toute démonstration, pour justifier des expulsions qui révoltent beaucoup de nos concitoyens.

Nous avons une occasion unique de tourner la page lors de l'élection présidentielle et ce dès le 22 avril, puis le 06 mai, en renvoyant Sarkozy et Baroin, l'un vers l'opacité des Hauts de Seine et le second faire les soldes à Troyes.

Visionner le petit film réalisé par un collectif de cinéastes avec des enfants sans papiers et projeté depuis le 07 mars en salle : http://www.dailymotion.laissezles-grandir-ici