"Je suis de ceux qui pensent..."

C'est la formule rabachée des dizaines de fois par Nicolas Sarkozy lors de son allocution devant les ambassadeurs, peut être pour rappeler sous forme de boutade à ceux qui en douteraient qu'il pense ?

Dans son intervention, plus que sa vision (?) de l'Etat du Monde, je retiendrai ces quelques phrases à la fois emphatiques et stéréotypées sur l'état de la notre pays. Je cite textuellement :

"La France a beaucoup apporté au monde" :

• Parce qu'elle a l'un des peuples les plus dynamiques et le mieux formés,
• L'une des économies les plus performantes
• Une diplomatie et des forces armées parmi les meilleures."

C'est vrai que notre histoire est riche, avec ses pages glorieuses et ses zones d'ombre, mais restons les pieds sur terre et regardons la France d'aujourd'hui, celle qui est depuis longtemps une puissance moyenne.

Sur l'armée, je n'ai pas d'avis, n'ayant aucune connaissance particulière sur le sujet, mais sur le dynamisme, la formation, l'économie, (et ces derniers jours sur la diplomatie) il y a de quoi s'étonner. En effet j'avais cru comprendre qu'il fallait dynamiser une économie quelque peu atone et beaucoup mieux former (tout au long de la vie) les Français. Sans se battre la coulpe tous les matins, le diagnostic d'une France à la peine semblait partagé par l'ensemble des forces politiques, la plupart des économistes et des intellectuels, avec des regards différents sur les causes et encore plus sur les remèdes.

Depuis aujourd'hui, il n'en est plus question : 

• Il nous est proposé de faire partie de ceux qui pensent que la France va bien !
• Pour le Français que je suis, c'est un peu court Monsieur le Président !