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Gérard SEBAOUN - Conseiller municipal de Franconville
2 décembre 2007

Villiers le Bel, Clichy sous bois, leurs quartiers oubliés, transparents sauf...

Journal_infos_Villiers_le_Bel  Image_de_Clichy_sous_bois_Clichy_sans_clich_
Site
http://www.ville-villiers-le-bel.fr                                                      Site http://www.clichy-sous-bois.fr

Ces images quotidiennes sont bien loin des clichés, de celles que les média ignorent.

Comme chacun, j'ai suivi les évènements survenus à Villiers le Bel, à la télé, dans les journaux et en interrogeant les amis qui vivent dans les villes de l'Est du Val d'Oise.

"C'était prévisible", "Ca peut recommencer à tout moment", voilà ce que les acteurs disaient avant et après les nuits d'affrontements. Chacun sait à quoi s'en tenir depuis longtemps, le temps du diagnostic est largement dépassé. Il est plus  qu'urgent d'apporter les premiers soins pour stabiliser "le malade" et à moyen et long terme le guérir de la gangrène qui le guette, c'est vital pour toute la société. Alors de quoi parle t-on au juste ?

  • De quartiers populaires qui sont stigmatisés par une dérive sémantique "Quartiers difficiles, Zones sensibles, Zones de non droit etc." au choix par ceux qui le plus souvent n'y mettent jamais les pieds ou alors derrière une armée de CRS,

  • De quartiers populaires appauvris et minés par le chômage d'abord et parfois, mais pas toujours, par l'insécurité, qui sont décrits comme "loin du monde" à quelques kilomètres de Paris,

  • De quartiers populaires dont certains se plaisent à dénoncer le repli identitaire, alors que leurs habitants sont français et que les jeunes (et les moins jeunes) qui y vivent, sont inquiets pour leur avenir et tirent le diable par la queue,

  • De quartiers populaires qui aspirent au respect et à la tranquillité,

  • De quartiers populaires qui n'ont rien à voir avec "la voyoucratie" dénoncée au sommet de l'Etat,

  • De quartiers populaires qui semblent ne plus rien attendre des politiques publiques...

Avec moult effets de manche, les superman de la répression tous azimut mélangent volontairement les actes délictueux très graves de quelques uns avec l'ensemble de la population, au passage nient la crise sociale, et s'en remettent à un énième plan pour les banlieues.

Personne ne peut accepter dans un pays démocratique une telle explosion de violence, avec des policiers victimes de tirs, des pompiers, des médecins ou des journalistres molestés.
C'est le rôle de la justice de rechercher les coupables, de les confronter à la gravité de leurs actes, et d'appliquer la loi, comme c'est son rôle de ne faire aucune déclaration précipitée et approximative sur un accident qui endeuille tout un quartier.
Ce n'est pas au politique, fut- il Président de la République de citer à comparaitre et condamner sans jugement tel ou tel. Cette pratique est inacceptable dans un pays de droit et j'aimerais entendre cette attitude irresponsable dénoncée plus souvent.

La légitimité de la police, de la justice et plus largement de l'Etat n'est pas discutable, mais pour ne pas être discutée, voire spoupçonnée, elle se doit d'être exemplaire toujours et en tout lieu du territoire de la République. C'est la condition première de la reconquête dans les esprits de la légitimité. C'est une oeuvre collective immense qui rend obsolète et stérile les invectives entre "Répression" et "Angélisme". 

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