Motion C mon choix

J'ai choisi aujourd'hui de signer la motion C
"Un monde d'avance, reconstruire l'espoir à Gauche" présentée par Benoît Hamon

http://congresdereims.parti-socialiste.fr

Une erreur dans le document adressé aux militants m'a comptabilisé dans les signataires de la motion A, celle de Bertrand Delanoë. Elle devrait être bientôt rectifiée.

Lors du dernier congrès, j'ai soutenu avec conviction la motion majoritaire derrière DSK, puis sa candidature en interne lors des primaires. Le courant qu'il animait s'est étiolé, et chacun a repris sa liberté dès la phase des contributions, certains rejoignant François Hollande, d'autres Bertrand Delanoë, d'autres encore Martine Aubry ou Pierre Moscovici.
Je n'ai pas souhaité signé l'une des contributions présentées même si des amis politiques engagés se sont fait pressants et c'est bien normal à ce stade. Les premiers regroupements s'opèrent désormais au titre des 6 motions déposées. Le choix de chaque militant est libre et s'appuie sur des considérations multiples : d'abord sur les convictions, mais nous sommes tous socialistes et sur le fond nous sommes d'accord sur l'essentiel ou bien alors il faut tirer sa révérence, sur les amitiés évidemment et elles pèsent beaucoup, sur des intérêts tactiques aussi, personnels et/ou de courant, et enfin, et c'est mon cas aujourd'hui, sur l'analyse des textes proposés. Je considère le texte de la motion C comme le plus structuré idéologiquement, le plus clair et le plus assumé, même si je ne fais pas plus d'illusions que cela sur les écrits.

Au soir du vote, on peut imaginer qu'aucune des motions n'aura la majorité à elle seule. Chacun devra se compter. Si des alliances sont nécessaires, j'ai la conviction que la motion C pourrait être un pôle incontournable dans une nouvelle majorité.

Défendre une motion ne s'apparente pas à un acte de guerre contre ses camarades comme certains média le laissent entendre lorsqu'ils parlent du PS. C'est un exercice démocratique qui nous honore, même si le processus apparaît long et compliqué vu de l'extérieur. Nous n'avons pas la culture de l'homme (ou de la femme) providentiel (le), ni celle du chef comme à Droite. Il faut tenir bon et faire en sorte que cette phase de débats se poursuive malgré l'inversion néfaste du calendrier électoral et de la Présidentialisation du régime.

Comments

[MKL]

Et sur les 15 dernières élections en Europe où étaient engagés des sociaux-démocrates, 13 ont été perdues...
Donc peu importe quelle motion arrivera en tête, si le projet résultant n'est ni ambitieux ni crédible, le PS échouera une nouvelle fois aux prochaines élections nationales !
Le problème commun aux projets des ténors Royal/Aubry/Delanoë, est qu'aucun n'a de solution pour s'attaquer de front au fléau n°1 qui ronge notre société depuis 25 ans: le chômage et la précarité de masse, dont découlent bon nombre d'autres problèmes : explosion des déficits sociaux, stagnation des salaires, baisse des retraites, consommation et croissance en berne, détérioration des rapports familiaux et humains en général, augmentation de la violence et délinquance (même si ce n'est pas la seule cause), etc...
Tous misent sur le retour de la croissance, alors que depuis 30 ans (de mesures en sa faveur) elle n'a jamais dépassé les 3%/an, qu'il faut au minimum 3.6% pour créer de nombreux "vrais" emplois et que la France est en train d'entrer en récession !
Le seul projet réaliste sur ce plan est celui de B. Hamon grâce au ralliement de Pierre Larrouturou et son concept de semaine de 4 jours à la carte qui est expérimentée depuis 14 ans dans 400 PME et dont la généralisation permettrait de créer au minimum 1.6 million d'emplois en CDI, sans 1 ct d'augmentation des impôts ni des charges des entreprises (étude ministère du travail/Insee/caisse des dépôts)...
Le cercle vertueux attendu est : 1,6 million d'emplois stables créés => 1.6 million de familles retrouvant un réel pouvoir d'achat => + de consommation et de cotisations sociales=> + de croissance et - de déficits => encore moins de chômage et de précarité => rééquilibrage du rapport de force entre salariés/employeurs => augmentation des salaires et donc du pouvoir d'achat pour tous.
Ce type de mesures radicales doit absolument figurer dans le projet final du PS, sans quoi la défaite nous guettera, encore et toujours.
Nous ne sommes pas en concurrence les uns contre les autres mais tous ensemble contre une droite qui malgré la démonstration cuisante de l'échec de ses valeurs, reste toujours présente et dangereuse, usant et abusant d'une démagogie sans limite.
Pour un Parti Socialiste de gouvernance !
http://nouvellegauche.fr