Il était une fois la légion des amis du Prince

  C'est la lecture des récipiendaires 1er janvier qui m'a incité à commettre ce billet, qui aurait pu s'écrire il y a des décennies sans en changer une virgule, tellement le nombre des petits rubans rouges a explosé avec le temps avant de se stabiliser en 1962 et la création parallèle de l'Ordre National du Mérite. Que signifie aujourd'hui la Légion d'Honneur lorsque la breloque est largement distribuée et depuis bien longtemps à une pléthore d'illustres inconnus qui s'enorgueuillissent ensuite d'être ainsi "distingués" !

"Pour les citoyens français et les étrangers résidants en France, au minimum 20 ans de services publics ou 25 ans d'activités professionnelles assortis de « mérites éminents » pour le grade de chevalier"; c'est dire à la lecture de cette simple phrase que la distinction a été pour le moins galvaudée avec le temps.

On peut spéculer que la breloque de Chevalier offerte à Didier Barbelivien, Michel Leeb ou Pascal Nègre (entre autres choisis dans la liste de l'année) ou encore la montée en grade du désormais Commandeur David de Rotschild, relèvent du seul fait de proximité plus ou moins grande avec le prince de l'Elysée qu'avec des "mérites éminents", sans porter de jugement sur ces hommes que je ne connais pas.

La plus belle marque de respect pour celles et ceux qui la méritent vraiment ne serait elle pas de la refuser qu'elle qu'en soit la raison, et des personnages célèbres ont fait ce choix ?