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Gérard SEBAOUN - Conseiller municipal de Franconville
19 juillet 2009

Message "thérapeutique" pour dimanche matin de juillet 2009

Pile_de_livresMal_de_dos logo_Val_d_Oise
J'ai mal à mon blog et accessoirement mal au dos !

Voilà résumée en une phrase la difficulté du temps partagé entre activité professionnelle, activité d'élu et vie personnelle. J'ai sacrifié par défaut (de temps) l'exercice du billet d'humeur depuis ma prise de responsabilités dans l'exécutif départemental et je le regrette car c'est un excellent exercice thérapeutique.

Quel bilan d'étape puis-je tirer de cette aventure, en 3 époques ?

Première époque, mars 2001 - mars 2004 :
Mes premières années d'opposant municipal.
En survolant les dernières années et sans oublier mon mal de dos, je revois en accéléré les séquences électorales depuis 2001, les attaques personnelles récurrentes sur ma "vie parisienne", sur mon "statut social", sur "ma grande maison" etc. jusqu'à l'inscription "encore un juif" barbouillé sur une affiche de la campagne cantonale de 2004. Bref que du bonheur ! Certain de respecter le mandat qui m'a été confié en 2004, même si on peut toujours faire beaucoup plus, je reste très éloigné de ces pratiques. La politique a ses arrière-cuisines, c'est vrai, mais heureusement beaucoup de noblesse quand il s'agit de défendre des idées et de faire naître et aboutir des projets. 

L'exercice de l'opposition est indispensable à l'exercice de la démocratie et ceux qui tentent à tous les niveaux de la contraindre lui portent des coups mortels et favorisent le populisme. J'ai connu cette période à Franconville entre 2001 et 2003 grosso modo, période faite d'affrontements parfois très rudes en conseil municipal. La démocratie et ma victoire aux cantonales de 2004 ont progressivement mis fin à cette première phase. Après une période à nouveau exacerbée en 2007 - 2008 pour cause de temps électoraux, toujours avec son lot d'attaques plus que limites, et qui s'est malheureusement soldée par une double défaite aux législatives et aux municipales, c'est la vie, le temps municipal s'annonce plus clément. L'opposition joue son rôle de vigie.  Cela n'exclut pas quelques échanges musclés mais respectueux, c'est heureux. Les exemples de notre apport à la vie locale sont réel, pour preuve :

L'introduction de tarifs différenciés (ce n'est pas le quotient familial que nous appelons de nos voeux inlassablement depuis 2001) dans la restauration scolaire et les centres de loisirs, est une petite avancée. Celle ci est indéniablement liée pour une part à notre action sans faille sur le sujet.
La mise en place de conseils de quartier, dont nous contestons le fonctionnement et pas l'existence,
L'ouverture  des maisons de proximité (nous disions plus simplement de quartier), sont autant de propositions que nous avons portées.

La vie locale a sa respiration propre. L'enquête publique sur le PLU (Plan Local d'Urbanisme) en sera le prochain évènement majeur. Le conseil municipal a pris connaissance des conclusions du rapport du cabinet expert et un  débat sérieux s'est organisé et a soulevé bien des questions autour de l'urbanisation, des déplacements, du centre ville etc. tous sujets qui intéressent l'ensemble des franconvillois. Il y aura matière à débattre lors de l'enquête et notre groupe municipal "Franconville Citoyenne" déposera un mémoire auprès du commissaire enquêteur. Voter les grands principes du PLU avec la majorité ne veut pas dire que nous partageons l'ensemble de leurs choix et de leurs analyses, chacun pourra le vérifier.

Deuxième époque, mars 2004 - mars 2008 :
Mes premières annés de conseiller général.

2004 - 2005 : le chantier de la gare et des passages à niveaux.
Chacun sait que je m'étais prononcé contre le premier projet des 2 énormes souterrains routiers en demandant en préalable et après 20 ans de palabres, de mensonges, de faux-semblants, la simple vérité sur le dossier et sur le financement des solutions alternatives dont l'enfouissement des lignes de chemin de fer couvertes ou non. Non sans difficultés, après bien des réunions et des revirements, le projet d'enfouissement fut enterré définitivement avant tout pour des raisons de faisabilité financière, entre 100 et 150 millions d'euros ! Fini le rêve que la doite avait soigneusement entretenu avant chaque échéance électorale franconvilloise pour permettre au Maire de surfer sur un projet jamais financé en réalité. Cela, je le soupçonnais de longue date, mais je l'ai réellement appris quand on a daigné m'ouvrir les dossiers.
Il fallut alors se battre pour redimensionner à la baisse les 2 souterrains routiers et leur impact, seule alternative à la fermeture des passages à niveau décidée par le Préfet. Ce fut fait et j'y ai contribué. Je demande à chacun d'avoir l'honnêteté de comparer l'avant et l'après mon élection (lettre spéciale publiée en 2005), c'est à dire le projet 2002-2003 et celui présenté et validé par l'enquête publique de 2005. Je n'ai jamais été enthousiaste sur ce projet et j'attends comme beaucoup de franconvillois, comme usager et comme riverain, la fin des travaux à la fin 2009 et la renaissance du quartier de la gare. J'ai vécu cette période comme un combat diffcile et solitaire pour faire entendre ma voix face à la Préfecture, à RFF, à la SNCF, au couple Maire - Président du conseil général, un combat peu clair, dur, très inégal mais avec des résultats certes modestes mais quantifiables quand on veut bien y regarder.

Avec ce dossier, je me suis heurté à une réalité incontournable, la nécessité d'exercer le pouvoir exécutif afin de peser sur les choix stratégiques de la collectivité. Jusqu'en mars 2008, j'ai exercé mon mandat avec constance et détermination, toujours au service du canton mais sans influence réelle sur les choix du département.   

Troisième époque, mars 2008- mars 2011 :
L'exercice (enfin) du pouvoir exécutif au conseil général

Prochaine élection cantonale en mars 2011, sauf bouleversement institutionnel d'ici là. Si j'ai été candidat en 2001et 2008 aux municipales et en 2007 dans la circonscription législative, c'est parce que je suis apparu comme celui capable de défendre les idés et les couleurs de mon camp. Se présenter, c'est toujours une décision personnelle et collective. Je ne sais pas encore aujourd'hui si je serai à nouveau candidat en 2011.
Par contre, le candidat de droite s'est déclaré depuis longtemps et sauf coup de théâtre sera Francis Delattre. Il fut dans un lointain passé conseiller général pendant 7 ans de 1979 à 1986 et vise désormais la Présidence du conseil général, en cas de victoire locale.  La lecture des derniers scrutins locaux l'autorisent à anticiper un succès qu'il imagine facile. Pour arriver à ses fins, il devra remplir 3 conditions : gagner l'élection locale, convaincre la majorité des conseillers généraux si la droite l'emporte d'être leur candidat, et enfin abandonner son mandat de Maire, c'est la loi.

Une deuxième époque s'est donc ouverte en mars 2008. J'ai pris les responsabilités qui m'ont été confiées avec le maximum de sérieux, la volonté d'obtenir rapidement des résultats et de mettre des projets sur les rails (encore !). 

  • La présidence du groupe majoritaire :
    Mes camarades ont souhaité me confier cette tâche.
    C'est probablement la reconnaisance d'un travail sans faille dans l'opposition et peut-être une certaine capacité à fédérer. Chaque élu à sa légitimité et présider le groupe majoritaire n'est pas une sinécure. Il faut être réactif et ne pas froisser les égo. Peut-être ai-je acquis par expérience professionnelle une certaine capacité à l'écoute individuelle qui peut se révéler bien utile parfois. 

Vice-président en charge de plusieurs domaines et de plusieurs dossiers, je m'y suis plongé avec beaucoup d'intérêt et d'humilité, et quelques principes comme lignes directrices :

-  Le respect de mes interlocuteurs qu'ils soient élus, professionnels, associatifs ou collaborateurs,
-  La rigueur dans la gestion de l'argent public,
-  La nécessité de réaliser nos engagements au mieux,
-  La réticence et la résistance aux lobbies de toute sorte, amical, politique ou associatif.

En soi, c'est déjà tout un programme !

  • L'Education, en dehors de la gestion du quotidien, j'ai eu à conduire 2 grands chantiers, pas seul évidemment. Pas de gloriole mais beaucoup de satisfaction :
    -  La mise en place du quotient familial dans les cantines des collèges, partout à la prochaine rentrée.
    -  La mise en route du plan numérique des collèges, avec 36 établissements sélectionnés pour une première vague dès 2009-201O dont le collège Bel Air qui parallèlement va être restructuré largement. C'est grâce à l'inscription de 25 millions d'euros dans le contrat particulier Région-Département, 12,5 M€ pour chacun des 2 partenaires, que ce chantier d'avenir a pu voir le jour. Reste à le réussir. C'est une très belle aventure qui commence avec les équipes éducatives, avec les collégiens, avec leurs parents.

  • La Jeunesse, 2 projets aboutis depuis peu :
    -  La mise en place d'une aide au permis de conduire
    effective depuis le 1er juillet, pour les jeunes de moins de 25 ans qui obtiennent leur permis. Cette aide de 100, 300 ou 600 € est attribuée selon leurs revenus personnels ou ceux de leurs familles.
    -  La naissance d'une véritable direction Jeunesse dotée de moyens qui n'existait pas dans un département aussi jeune que le nôtre. Auparavant l'équipe se limitait à une personne certes de qualité mais seule chargée d'une mission Jeunesse !

  • La Prévention spécialisée : du quotidien et quelques avancées. Un dialogue soutenu avec les associations, la consolidation de situations difficiles, l'engagement sur la voie de l'apprentissage dans un métier difficile et méconnu, celui d'éducateur en Prévention spécialisée.

  • Sur le volet Sécurité, la refonte des aides accordées par le conseil général, mieux encadrées et plus respectueses des deniers publics.
    Sur le volet Justice
    , la poursuite d'actions partenariales comme l'accès au droit et de nouvelles actions visant à la réinsertion des détenus et au développement de peines alternatives.

3 dossiers majeurs sont au coeur du travail de la majorité :

  • Celui du Grand Paris, avec le retour du Val d'Oise, grand oublié du plan Sarkozy. Les déplacements avec le renforcement et la modernisation des liaisons ferroviaires, la finalisation d'infrastructures routières déjà très anciennes et maintes fois reportées, et l'Université sont au programme. Le pilote en est tout naturellement le Président du conseil génral Didier Arnal. Nous avons adhéré au syndicat Paris Métropole qui apparaît de plus en plus comme le seul outil fédérateur associant l'ensemble de collectivités au débat. Je suis suppléant dans cette instance.

  • Le développement de l'Université dans le Val d'Oise, un immense chantier là encore partenarial, qui fait partie de mes attributions et sur lequel j'entends beaucoup m'investir dans cette fin de mandat.
    Nous bénéficions du deuxième pole universitaire d'Ile de France entre l'Université de Cergy et nos nombreuses écoles dont l'ESSEC et des écoles d'ingénieurs de haut niveau. Il s'agit pour nous non seulement de conforter l'existant, mais de développer les pôles d'enseignement et de recherche en relation avec le monde économique car ce sont les emplois de demain qui se jouent.    

  • Et enfin le chantier de la contractualisation, un très grand projet collectif dont je pilote le groupe de travail, qui vise à refondre les aides à l'investissement consacrées aux communes. Il s'agit de passer de la logique actuelle de guichet à celle de contrat, en clair, du système du premier servi s'il en a les moyens, à une démarche négociée sur des critères socio économiques et de développement durable lisibles et transparents. L'enveloppe annuelle qui serait consacrée à la conractualisation est évaluée à 50 millions d'euros.
    C'est un dosssier emblématique pour la nouvelle majorité, un dossier très satisfaisant intellectuellement car il  exige travail, réflexion, beaucoup d'échanges et un peu d'imagination. Et ce n'est pas fini. C'est un rapport qui devrait être présenté à l'assemblée en septembre afin d'entrer en application le plus rapidement possible.Pour Franconville par exemple, cela veut dire plus de moyens disponibles dans le cas bien évidemment où la ville signerait un contrat avec le département.

Pourquoi ce très long billet, pourquoi ce matin ?
Probablement parce qu'un dimanche de juillet lorsqu'on souffre d'une lombalgie (chronique dans mon cas) on a un peu plus de temps d'écrire, même si les dossiers ne sont pas eux partis en vacances.
Le vrai break, ce sera vers la mi-août, comme dans la chanson.

   

    

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